EXPOSITION DANS LE FORUM

PSYCHE CHROMA

Du vendredi 21 octobre au 4 décembre (vendredis et samedis soirs dès 20H) 

Junky & Hek ont appréhendé le graffiti comme on fait l’école buissonnière. De manière profane, désinvolte avec pour seule idée de s’affranchir de tout. Le graffiti est pour eux bien moins un style que l’expression d’une liberté retrouvée et affirmée. Une culture sans code, sans astreinte et sans limite. Au début du moins, le graffiti c’était ça, avant que les conventions construites sur l’autel de la pratique ne rendent cette culture conventionnelle, normative puis normalisée. Dans leur peinture et leur travail sur toile, ils ont conservé chacun à leur manière, cette énergie primale des débuts du graffiti.

Une peinture de l’instant, sans calcul, sans simulacre et sans fard exemptée des forfaitures du monde de l’art.
Ici, ça ne joue pas à l’art, ça ne plagie pas, ça ne copie pas. Ça fait son propre truc, chacun avec sa sensibilité et sa pâte.
Junky convoque dans sa peinture une forme de naïveté, de rondeur presque archaïque et acidulée qui renoue avec l’enfance, le psychédélisme et le funk des années 70.

Hek est plus figuratif. Ses silhouettes contemporaines désenchantées et désincarnées s’impriment en clair obscur de manière évanescente, comme la relique du Saint-Suaire. On pourrait croire leurs styles antinomiques et pourtant ils parviennent avec brio à les mélanger, les faire cohabiter, à les interpénétrer sur le socle de leurs différences.

Amine Bouziane

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